A l’heure où les échanges internationaux des marchandises sont monnaie courante, il n’est plus rare que les contrats conclus par une partie française soient soumis, par la volonté des contractants ou par le jeu naturel des règles de droit international privé, aux règles internes d’un pays étranger.Connaitre les principales règles juridiques de l’Etat dans lequel a son siège notre partenaire commercial revêt toute son utilité lorsqu’au moment de conclure le contrat se pose la question du choix de la lex contractus ou lorsque survient un litige au moment de l’exécution et que le droit étranger est potentiellement applicable. La France étant le principal partenaire commercial de l’Allemagne, nous avons choisi de nous intéresser à quelques spécificités du droit allemand de la vente d’un bien qui s’avère être non conforme ou défectueux.
- Quand le droit-allemand s’applique-t-il ?
- Le contrat est-il régi directement par des règles matérielles issues d’une convention internationale telle que la Convention de Vienne du 11 avril 1980 sur la vente internationale des marchandises (« CVIM »)
- Dans la négative, quelles dispositions de droit international privé (conventions, règlements, droit international privé interne) permettent de déterminer la loi interne applicable à ce contrat
- devant le Juge français : par la Convention de la Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à caractère international d’objets mobilier, celle-ci n’étant pas soumise à réciprocité
- devant le Juge allemand : par les dispositions du Règlement (CE) N°593/2008 du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations contractuelles (« Règlement Rome I »), l’Allemagne n’étant pas signataire de la Convention de la Haye du 15 juin 1955
- lorsque les parties l’ont choisi au moyen d’une clause de choix de loi (article 2 de la Convention de la Haye, article 3 du Règlement Rome I)
- en l’absence de clause de choix de loi, lorsque le vendeur a sa résidence habituelle en Allemagne (article 3 de la Convention de la Haye, article 4 du Règlement Rome I)
- Les principales différences entre le droit allemand et le droit français de la vente d’une chose viciée
- La définition du défaut : qualité convenue ou qualité habituelle ?
- Les droits de l’acheteur en cas de découverte du vice
- Le délai de prescription de l’action de l’acheteur
- Le régime de l’action directe du sous-acquéreur